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Harmonies

René Le Bars, dessins de Brigitte Simon, L’Harmattan, 2018, 112 p. - 15€

Sous l’égide de Max Jacob dont il est un admirateur, René Le Bars écrit de la poésie depuis son plus jeune âge. Son préfacier, Giovanni Dotoli, note que les mots du poète « lancent des étincelles douces, symphoniques, polyphoniques ». René Le Bars pense que la poésie sauvera le monde, et nous sommes quelques-uns à penser comme lui. Poésie d’un lyrisme contenu mais réel, celle de René Le Bars nous emmène sur « un continent perdu l’où ne poussent que des herbes folles » ou nous parle des « tours noires de Saint-Sulpice (qui) assistent en riant au dernier supplice. »

Si, comme l’a écrit Max Jacob, « la poésie c’est du rêve inventé », alors René Le Bars est le digne émule de son maître. Dans un de ses haïkus, il fait un clin d’œil au même Max Jacob en écrivant :

Les manèges s’en vont, le printemps déménage ;
Sur la place grise la pluie fait le ménage
Et le vent balaye les derniers souvenirs ;
Le dernier tour sera le plus beau.

Jean Orizet