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Frère d’âme

Frère d’âme, David Diop, Seuil, 2018, 175 p., 17

Qui est ce Diop ? Sénégalais sans doute. Mais David ? Maître de conférences à Pau, nous dit-on. Quoi qu’il en soit, ce deuxième livre – le premier est à L’Harmattan – révèle un excellent écrivain. L’histoire qu’il nous raconte ici est horrible. Le narrateur, « chocolat » parti faire la guerre des toubabs, nous raconte la sienne, et la manie qu’il y a contractée : après l’attaque, il ramène un fusil ennemi, mais accompagné de la main qui va avec. Ce maniaque inquiète. On s’en débarrasse, l’envoyant à l’arrière, avec ses sept mains, tranchées et séchées, dissimulées dans une cantine à gri-gri. « Couper des mains ennemies, a dit le capitaine, ce n’est pas réglementaire ».

Général Claude Le Borgne