2ème Guerre Mondiale
Atlas de la France Libre
Sébastien Albertelli, Éd. Autrement, 2010, 78 p., 17 €
« Atlas » est ici à prendre au sens moderne du mot : on trouve dans celui-ci plus de textes et de tableaux que de cartes. Ce choix multiforme permet à l’auteur une présentation complète de l’épopée des Français Libres.
Carnets de déroute 1939-1949. Lettres et récits inédits
Éric Deroo et Pierre de Taillac, Éd. Tallandier, 2010, 222 p., 17 €
Éric Deroo est le talentueux metteur en scène de notre histoire militaire et coloniale. Il réunit ici plus de cent documents inédits, et intimes, sur le premier acte tragique de notre Seconde Guerre mondiale : 1939-1940.
Dans l’honneur et par la victoire. Les femmes Compagnon de la Libération
Guy Krivospissko, Christine Levisse-Trouzé, Vladimir Trouplin, Tallandier, 2008, 96 p., 20 €
Le 8 mars 2005 se tenait à l’Hôtel de Ville de Paris un colloque consacré aux femmes Compagnon de la Libération, sous la présidence du général de Boissieu. Ce livre en rend compte.
De l’oasis italienne au lieu du crime des Allemands
Madeleine Kahn, Bénévent, 2003, 158 p., 17 €
Au moment où les juifs de l’Europe entière étaient persécutés, les autorités militaires, administratives et chrétiennes italiennes tentaient de leur venir en aide.
Déportation et génocide. L’impossible oubli.
Thomas Fontaine, Ed. Tallandier, 2009, 144 p., 14,90 €
Ce petit album a des allures de manuel scolaire. Telle est en effet, dit l’éditeur, sa destination. Il présente, en un tableau exhaustif, les déportations voulues par les nazis, de France vers les camps d’Allemagne, et avec la complicité fréquente des autorités de Vichy.
Exode. De l’Espagne franquiste aux camps français (1939-1940)
Remei Oliva, L’Harmattan, 2010, 158 p., 15,50 €
Voici un témoignage tout simple, celui d’une femme perdue dans la petite foule d’Espagnols fuyant le franquisme et réfugiés dans le Sud de la France en 1939.
Héroïnes de la Grande Guerre
Jean-Marc Binot, Fayard, 2008, 304 p., 22 €
Voilà enfin une tentative intéressante de rappeler ou faire connaître le rôle héroïque des femmes, pendant le premier conflit mondial de 1914-1918, ceci dans tout un éventail de domaines, partant de la résistance circonstancielle de simples citoyennes pour se terminer par de célèbres agents de renseignement militaire comme Édith Cavell et Louise de Bettignies, en terminant par l’immanquable Marthe Richard.
Héroïnes françaises, 1940 - 1945. Courage, force et ingéniosité
Monique Saigal, Editions du Rocher, 224 p., 17 €
Incarnation féminine de la Résistance : voici dix-huit femmes dont on entend si peu parler et qui se sont distinguées pendant la guerre par leur courage extraordinaire.
Je n’avais que 20 ans
Louis Pesson, Jérôme Do Bentzinger Éd., 2010, 142 p., 16 €
Naturellement, ce texte est important au niveau du document historique.
Juin 40 ou les paradoxes de l’honneur
Philippe de Saint Robert, CNRS Éditions, 2010, 60 p., 4 €
Philippe de Saint Robert, confident du général de Gaulle, parle brièvement (60 petites pages) de juin 40. Pas de surprise sur la personne du Général et sur la signification de l’appel du 18 juin : espérance, résistance, souveraineté bafouée qu’il importe de restaurer.
L'exode, un drame oublié
Eric Alary, Perrin, 2010, 468 p., 22 €
L'auteur nous fait littéralement plonger dans les batailles de cette malheureuse campagne. Nous sommes au plus près des combats. Les détails sont beaucoup plus techniques que stratégiques ou tactiques.
L’Art de la défaite. 1940-1944
Laurence Bertrand Dorléac, Seuil , 2010, 490 p., 26 €
La vie artistique française sous l’Occupation, voilà le sujet de ce livre érudit, que son beau titre ne dévoile pas. En ces temps affreux, la vie continue et l’art ne meurt pas non plus.
L’histoire mouvementée de la reconnaissance officielle des crimes de Vichy contre les Juifs (autour de la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv’)
Anna Senik, L’Harmattan, 2013, 80 p., 13 €
Ce petit livre est l’historique du Comité Vel’d’Hiv’ 42, écrit par l’un de ses fondateurs. Le comité avait pour but la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans la persécution des Juifs durant l’occupation allemande.
La bataille du film. 1933-1945. Le cinéma français, entre allégeance et résistance
Alain Weber, Ramsay, 2007, 296 p., 22 €
Alain Weber, lui-même cinéaste, a beaucoup travaillé sur le sort, peu enviable, du cinéma français sous l’occupation allemande, mais aussi durant les années qui l’ont précédée, où l’Amérique et l’Allemagne dominaient le marché.
Le 4ème front d’Adolf Hitler. 1933-1944
Richard Seller, Jérôme do Bentzinguer Editeur, 2009, 206 p., 25,50 €
Cinquième colonne, quatrième front ? L’assimilation sera vite faite, et l’auteur en convient en conclusion.
Le Carnaval des Ardents. Les Années vert-de-gris
Pierre Fyot, Éd. de l’Armançon, 2010 , 192 p, 17 €
L’intérêt majeur de cet ouvrage est que le « roman » est en réalité un mélange de souvenirs, d’événements vécus, à l’intérieur d’une histoire à peine imaginaire.
Le mystère de Gaulle
Benjamin Stora, Robert Laffont, 2009, 266 p., 20 €
L'auteur n'apporte aucune révélation importante et ne donne pas de réponse définitive au "Mystère de Gaulle" qu'annonce le titre de son ouvrage.
L'auteur, certes historien, mais pas ancien combattant d'Algérie, n'arrive pas à nous convaincre qu'il ait existé un mystère, la seule ambiguïté connue par tous restant le fameux "Je vous ai compris" lancé au peuple algérien et français que ces derniers se sont approprié.
Le refuge et le piège : les Juifs dans les Alpes (1938-1945)
Sous la direction de Jean-William Dereymez, L'Harmattan, 2008, 394 p., 35 €
Ce livre regroupe les actes d'un colloque franco-italien tenu à Grenoble en 2004. Franco-italien, comme il convient au drame dont il s'agit : les Alpes, de 1938 à 1945, furent le refuge de Juifs fuyant le fascisme et empêchés de rejoindre la France du plat pays.
Les années du cauchemar. 1934-1945
William L. Shirer, Texto, 2009, 450 p., 10 €
Les Editions Tallandier rééditent, en « Texto », l’ouvrage de W. L. Shirer, paru en Angleterre en 1984 et chez Plon en 1985. C’est une bonne idée.
Les Cadets de Saumur, Juin 1940
Patrick de Gmeline, Presses de la Cité, 2010, 398 p., 21, 50 €.
Publié en 1993, cet ouvrage de Patrick de Gmeline est heureusement réédité. Avec ses cartes, ses illustrations, l’ordre de bataille des troupes engagées, la liste des EAR (élèves aspirants de réserve) de la cavalerie et du train et celle des EAR de l’Ecole de Saint-Maixent, en tout 2 200 hommes, ce document permet de vivre, de suivre quasiment d’heure en heure le premier acte de résistance de l’armée au lendemain de l’armistice du 17 juin 1940.
Les chasseurs noirs. La brigade Dirlewanger
Christian Ingrao, Tempus, 2009, 284 p., 8,50 €
Des « chasseurs » au passé noir sont incorporés dans la hiérarchie SS, au début de la Seconde Guerre mondiale, dans une Brigade spéciale que commande un chef qui leur ressemble.
Les Français parlent aux Français
Collectif, Omnibus, 2010, 1138 p., 29 €
Le premier volume – et les deux autres sont attendus avec impatience – présente plusieurs intérêts. Passons sur celui de ce que les textes rappellent à ceux qui les ont entendus (hélas, l’âge fait diminuer leur nombre) car ils créent de très fortes remontées de mémoire.
Les Lettres que je n’ai jamais écrites, sorties de la mémoire d’un évadé de France interné en Espagne pendant la guerre de 1939 à 1945
Jean-Claude Montagné, 152 p., 12 €.Chez l’auteur, 35 rue Salvador Allende – 92220 Bagneux.
L’auteur rappelle que pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 1941 et 1945, 33 000 Français ont traversé les Pyrénées pour rejoindre les Forces Françaises Combattantes, « pour l’honneur de servir ».
Les Oubliées
Lilo Petersen, Éd. Jacob-Duvernet, 2007, 240 p., 20 €
Il y a toujours des oubliés. Ceux-ci – celles-ci sont des femmes allemandes qui, réfugiées en France pour échapper au régime nazi, y furent rattrapées, en 39, par la guerre.
Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques Françaises sous l’occupation
Martine Poulain, Gallimard, 2008, 588 p., 22,50 €
Sans complaisance Martine Poulain scrute ce que furent les politiques de l’occupant et du régime de Vichy sur les bibliothèques.
C’est moins le pillage des bibliothèques privées, juives et franc-maçonnes qui frappe le plus.
Opération Walkyrie
Jean-Paul Picaper, Éd. L’Archipel, 458 p., 21 €
Ce livre de Jean-Paul Picaper est en général bien documenté, surtout grâce aux témoignages des descendants des conjurés. Il y manque cependant des sources d’archives et en particulier « La Schwarze Kapelle », le nom du regroupement des conjurés préparant l’attentat contre Hitler ourdi par des officiers supérieurs de la Wehrmacht.
Paul Marchal (1913–1945), l’archange du camp de Stassfurt
Didier Béoutis, Sté littéraire du Maine, 2013, 168 p., 20 €
« Archange » est un qualificatif lourd de sens. Que ses camarades de déportation à Neu-Stassfurt, après Buchenwald, l’aient ainsi dénommé est une consécration. Professeur agrégé de lettres, marié, entré en résistance, Paul Marchal est arrêté et déporté le 17 avril 1944.
Souvenirs 1939 – 1946. « Ne me dites pas que c’est impossible ! »
Capitaine Jean Mauras, Éd. Lavauzelle – 2010, 238 p., 25 €
Le grand intérêt de ce livre est qu’il est un témoignage authentique, sans nulle fioriture, de la vie d‘un homme croyant à ses devoirs envers son pays et vivant ainsi les durs moments d’une difficile époque.
Stalingrad. La bataille au bord du gouffre
Jean Lopez, Éd. Economica, 2008, 480 p., 29 €
Formidable bataille, formidable livre ! La collection que dirige chez Economica Philippe Ricalens, le prix décerné par l’Académie des Sciences morales et politiques, la personnalité de Jean Lopez, spécialiste de la guerre germano-soviétique et auteur d’un « Koursk » remarqué, sont autant de gages de sérieux.
Tranchecaille
Patrick Pécherot, Folio, 2008, 314 p., 7,10 €
Gallimard édite, dans sa collection Folio, un nouveau roman de Patrick Pécherot. « Meilleur roman noir francophone 2009 », annonce la bande d’éditeur.
Vingt-trois mois dans les camps nazis. Buchenwald et Langenstein
André Mulier, L’Harmattan, 2013, 140 p., 15 €
L’essentiel de ce livre est le récit, tout simple, de la captivité de l’auteur, déporté en juin 43, sabotant autant qu’il le pouvait le matériel aéronautique sur lequel il travaillait pour les Allemands.