Saint-Cyr dans la tourmente
Général Bertrand Pâris, préface du général d’armée Benoît Puga, éd. Pierre de Taillac, 2020, 176 p. - 22,90 €
Une école militaire – c’est l’évidence – cela ne peut fonctionner normalement qu’en temps de paix… Saint-Cyrien de la promotion 1973-75, auteur de plusieurs ouvrages d’histoires de régiments, archiviste de la Saint-Cyrienne, président de l’Association du musée des amis de l’officier -sis à Coëtquidan-, le général Bertrand Pâris était, donc, très bien placé pour avoir accès aux archives et recueillir des témoignages permettant d’écrire cette histoire de l’École spéciale militaire, de 1939 à 1945. Transférée, en 1940, à Aix-en-Provence, dissoute en 1942 après la suppression de la zone non-occupée, « Saint-Cyr » survit, grâce, d’une part, à l’École militaire de Cherchell, qui accueille certains élèves ayant réussi à gagner l’Algérie, et, d’autre part, à l’École militaire des cadets de la France libre, fondée à Londres par le Général de Gaulle. En 1945, les bâtiments de Saint-Cyr étant inutilisables après les bombardements de la Royal Air Force, l’École est « provisoirement » transférée à Coëtquidan (Morbihan), où elle se trouve toujours, 75 ans plus tard. On suivra, ainsi, avec intérêt, promotion par promotion, le récit très vivant de ces années d’inévitable « tourmente » ayant frappé l’École spéciale militaire.
Didier Béoutis