Je ne vis que pour toi
Emmanuelle de Boysson, Éditions Calmann Levy, 2020, 270p.– 17,90 €
Au début du XXe siècle, Valentine, jeune bretonne qui rêve de devenir écrivain, débarque à Paris au bras de son mari. Lors d'une soirée, elle fait la connaissance de Colette et surtout, de Natalie Barney. Une femme de lettres américaine au pouvoir magnétique qui jette son dévolu sur la petite provinciale et la poursuit de ses assiduités, tour à tour mentor et confidente. Lorsque Valentine découvre que son mari fréquente les maisons closes, elle succombe aux charmes de l’infidèle Américaine. Le début d’une liaison secrète et sensuelle, avec son lot de jalousie et d’intrigues, dans l’intimité de femmes fascinantes. A travers le regard de Valentine, Emmanuelle de Boysson nous introduit dans le salon de l’Amazone. On y croise Proust, fil rouge du récit, Morand, Cocteau et les artistes de la Belle Époque. Un petit monde croqué avec talent et humour. Un voyage au temps de l’insouciance, assombri par la guerre de 14. Un roman d’amour, de désir et d’émancipation féminine, érudit et palpitant.
Pauline Martin