La Gloire des maudits
Nicolas d'Estienne d'Orves, Albin Michel, 2017, 528 p., 23,49 €
Nicolas d’Estienne d’Orves est le petit neveu du grand Résistant. Né en 1974, il est devenu, par un concours de circonstances, et sans l’avoir connu et surtout sans partager ses opinions, l’ayant-droit de Lucien Rebatet. Hanté par les années sombres de l’Occupation Allemande, Nicolas d’Estienne d’Orves a écrit sur cette période : « Les derniers jours de Paris » (2009), « Les Fidélités successives » (2012) puis « La Gloire des Maudits ». Dans ce dernier roman, dont l’action se situe durant les années 1950, la fille d’un collaborateur, assassiné en 1944, enquête sur une célèbre romancière, dont elle découvre le lourd passé. Le lecteur est entrainé dans un milieu très particulier, celui des anciens collaborateurs et des nostalgiques de la Collaboration qui se rencontrent, se reçoivent et constituent une sorte de société secrète informelle où l’on croise beaucoup de célébrités, notamment littéraires, toutes rescapées du désastre. Passionnant.
François GIBAULT