Les frégates furtives « La Fayette »
Les frégates furtives « La Fayette », par Patrick Maurand & Jean Moulin, Éditions de la Presse, collection Navire & Histoire des Marines du Monde n°31, 35 p. 25 €.
« Alors, vous naviguez sur des cuirassés ?», demande le néophyte au marin. « Non, ils n’existent plus », répond celui-ci. « Qu’avez-vous alors ? » poursuit le néophyte. « Des frégates ! » précise, fier, le marin. « C’est tout ! », lance l’interlocuteur dépité. Nous pourrons lui offrir l’album consacré aux frégates type la Fayette, dans lequel, il constatera que ce « petit » bateau, selon sa vision, pèse tout de même 3.600 tonnes, est long de 125 mètres, large de plus de 15, peut attendre la vitesse de 25 nœuds, possède un armement non négligeable et surtout qu’il est furtif. C’est-à-dire que sa forme faite de plans inclinés, lisse et sans angle droit un faible écho aux radars. Pour cause de restrictions budgétaires, cela n’a pas été sans mal pour aboutir à la construction de ces 5 bâtiments dont la mission est essentiellement la surveillance des territoires d’outre-mer et participer à la protection d’un groupe aéronaval. Le La Fayette, le Surcouf, le Courbet, l’Aconit, le Guépratte, mis en service entre 1984 et 2001, ont été conçus pour être actifs jusqu’entre 2026 et 2031. Elles seront certainement prolongées. Conservons donc, précieusement, ce dossier.
Bertrand Galimard Flavigny