La Grande Guerre du lieutenant Ballay
Lydie Delanoue, L’Harmattan, 2018, 260 pages, 20 €
Professeur de collège en retraite, la Beauceronne Lydie Delanoue avait publié, en 2016, Noël Ballay, l’Africain, biographie d’un médecin explorateur, originaire de Fontenay-sur-Eure (près de Chartres), qui fut gouverneur de l’Afrique occidentale française, de 1900 à 1902. L’auteur récidive, avec cette famille, en publiant une biographie du neveu, André Ballay (1874-1842), à travers sa correspondance de guerre, conservée par ses descendants. Ingénieur agricole, exploitant d’un domaine de 150 ha, marié et père de trois fillettes, André est mobilisé, en août 1914. Rapidement appelé sur le front, il se bat dans l’Aisne et la Somme, avant d’être appelé en Serbie, à l’automne 1915. Blessé à la hanche en décembre 1915, il sera hospitalisé, avant que, considéré comme « inapte à marcher, pouvant assurer un service sédentaire », d’être affecté dans le service auxiliaire, en Seine-Inférieure. Les 219 lettres d’André Ballay à son épouse et ses enfants constituent un témoignage fort intéressant sur la vie sur le front et sur les mœurs de cette famille catholique de la petite bourgeoisie rurale de la Beauce.
Didier Béoutis