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Rommel

Rommel, Benoit Rondeau, Éditions Perrin, 2018, 250 p., 25€

Né le 15 novembre 1891, Erwin Rommel servit durant la Grande Guerre comme lieutenant d’infanterie. Plusieurs fois blessé, d’une bravoure extraordinaire, doué d’un sens tactique hors du commun, il fut très aimé de ses hommes et apprécié de ses chefs. Dans son « Rommel », abondamment illustré, Benoît Rondeau retrace l’itinéraire de celui qui fut ensuite attaché à la sécurité du Führer, qu’il admirait, avant de devenir l’un des plus brillants maréchaux de la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale. Chacun connaît son rôle pendant la campagne de France, puis en Libye et en l’Égypte où il fut à la tête de l’Africa Korps, justement surnommé le « renard du désert ». Il servit ensuite en Italie, puis en France pour veiller à la construction du « mur de l’Atlantique », puis lors du débarquement Allié en Normandie contre lequel les réactions allemandes ont été tardives et désordonnées, sans qu’il en soit responsable. Rommel adressa alors à Hitler des rapports alarmants pressentant que l’Allemagne allait perdre la guerre et suggérant des pourparlers de paix. Le 17 juillet 1944, il fut grièvement blessé lors d’une attaque aérienne. Soupçonné à tort d’avoir participé à l’attentat du 20 juillet 1944, le Führer lui demanda de se suicider sous menace d’un procès déshonorant. Rommel se suicida le 14 octobre. Officiellement, mort des suites de ses blessures, il eut droit à des obsèques nationales. Dans cette biographie admirablement documentée et objective, car on y apprend que Rommel n’ignorait pas les exactions commises par les SS, Benoît Rondeau retrace, et sous tous ses aspects, cette vie mouvementée d’un des plus grands héros de l’Armée Allemande.